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Samedi 13 Septembre
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Message original de Duj (déjà lu 407 fois avant toi)
Rider: Duj
Posté le:08/04/06 14:22
Titre : Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif

J'ai préparé ce petit texte en me disant que ça pourrait servir d'édito, mais avec l'histoire d'Oliv il valait finalement mieux que je le poste maintenant que dans un mois et demi. Voici donc mes joyeuses aventures bulgares et mes mésaventures sofiesques.

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Comme il n’y a pas de raison qu’Oliv soit le seul à bénéficier d’une psychothérapie de groupe gratuite, je vais moi aussi vous raconter une partie de mon séjour en Bulgarie. Plus particulièrement les dernières 24h puisque ce sont elles qui se sont révélées les plus fruitées. Avec l’histoire viendront quelques conseils aux touristes en herbe qui désirent s’aventurer hors de sentiers battus du Club Med.

Afin de bien situer tout ça, je raconte brièvement le début de semaine. Je vais néanmoins passer outre les détails de l’accueil et la gentillesse de mes hôtes parce que si je commence à en parler je vais devoir remplir des pages d’éloges.

Décollage de Paris le dimanche 19 mars. Pas de problème au check-in des skis, pas de problème de passeport comme ce fut le cas pour mon trip à Ljubljana, que du bon. Un vol tranquille de 2h50, un atterrissage tout doux, un re-contrôle des papiers et un douanier qui me demande ce que je viens faire en Bulgarie… Il est important de noter qu’à ce moment là je porte sur les dos mon blouson de ski Eider (Vente privée), un beanie hat Columbia , des lunettes de soleil et un sac contenant de manière ostentatoire mes chaussures de ski… Ca devait être un test… J’aurais certainement eu d’autres questions à répondre si j’avais dit « I’m here for business »

Je sors de la zone des tapis avec mes pompes, mon sac, mes JMR (yay !) et mes amis sont là pour m’accueillir avec un joyeux « Bienvenue dans le Tiers-monde ! ». Important, notez qu’ils sont bulgares, c’est pas moi qui me moque. On embarque dans la petite voiture pour monter vers la station et au long de la route je découvre les fameux parkings bulgares dont on dit qu’ils accueillent pour revente une partie des véhicules volés dans nos villes et campagnes. Mythe ou réalité, j’en sais rien, mais le marché de l’occase s’étalait sur bien des hectares. Autres fait marquant : la route elle-même. Plus défoncée on l’appellerait une piste. Je trouve ça particulièrement bizarre sachant que de nombreux touristes se rendent dans ces stations via tour-opérateurs. Pendant quelques kilomètres la voiture ne peut dépasser les 20km/h et nous sommes obligés de zigzaguer entre les extrêmes gauches et droits de la route pour trouver un passage non creusé sur 30 cm de profondeur.

La station elle-même est intéressante. On y trouve de multiples baraques qui tiennent plus du cabanon que du chalet et dont les échoppes diffusent à fond la caisse les radios britanniques disponibles. Rapidement on comprend que le business tient principalement à ne pas trop dépayser les sensibles anglais white-trash venus en séjour ici car ils ne peuvent s’offrir la Savoie. Ces gens ne veulent pas de culture, ils ne veulent pas visiter les monuments alentours, tout ce qui les intéresse c’est de pouvoir skier moins cher, bouffer anglais, boire de la lager, regarder le match Tottenham-je-sais-pas-quoi à la télé, et surtout ne pas se rendre compte qu’ils sont loin de chez eux. Navrant. Seul intérêt de la formule, les petits déjeuners anglais à l’hôtel, car ceux-ci restent une véritable bénédiction avant une journée dans la neige.

La montagne en elle-même n’est pas vraiment haute. Elle monte en deux marches, le télécabine faisant une pause à mi-hauteur. Marche du bas, de grands sapins, des pentes intéressantes et des milliers de petites aventures à vivre entre ces sapins. La neige est déjà de printemps et elle est assez lourde pour rendre la tâche éreintante. Marche du haut, 2400m max, la neige est plus légère car il n’a pas plus à cette hauteur. Les sapins ont beaucoup plus petits et clairsemés ce qui rend la zone particulièrement jouissive. Le domaine skiable de haut de la station est finalement d’un seul tenant… On peut vraiment dire qu’il s’agit d’un flanc de montagne zébré de téléskis et dont chaque trajectoire est skiable. Du haut de chaque téléski redescendent des pistes, mais en réalité c’est toute la face de la montagne qui est skiable. Seule différence entre la piste et le hors-piste, la présence de ces micro-sapins qui ne font que rajouter du plaisir au traçage dans la poudreuse. En gros, une fois en haute chacun est libre de choisir sa trajectoire sachant que tout le monde se retrouvera en bas quelque soit la direction choisie. Et si c’est pas clair allez regarder les photos, na !

Voilà pour le décor. Maintenant l’histoire.
Dès le lundi nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas sujets au même respect du client que dans nos stations. Pour une raison vraiment bizarre le télécabine est resté clos toute la journée. Argument : « nous nous sommes fait piquer notre électricité par la voirie qui coupe des arbres dans la vallée ». Pas banal, non ?
Le mardi nous avons pu monter brièvement tout en haut avant qu’ils ne coupent à nouveau à cause du vent. Là en revanche je peux confirmer que fermer était la décision à prendre.
Le mercredi, brouillard monstrueux (voir les photos). Les pistes étant non balisées le staff à du estimer que skier au sommet était trop dangereux et ils ont une fois de plus fermé l’accès.
Tout ça pour dire que pour vraiment se gaver dans la poudre au sommet il aura fallu attendre le dernier jour. Samedi. Ce matin là il fait magnifique, le vent est presque absent, les nuages sont légers et encore éloignés, tout est bon. Plus encore les nouveaux arrivants débarquent en station donc il est certain que le staff ouvrira bien toutes les remontées pour faire bonne figure (cabotins de bulgares  ). Après le maintenant classique petit-déjeuner british nous montons vers le sommet et la poudre est bien là. Nous qui avons subi la pluie en station trouvons là de la fraîche de la veille. Une fois encore je vous renvoie vers les photos, elles parlent d’elles-mêmes. Les traces entres les petits sapins, les skis qui volent sur la peuf sans faire de bruit et surtout cette grimpette de presque une heure pour aller chercher cette petite pente éloignée tout au fond là-bas. Elle fut avalée en quelques virages avec un bonheur fantastique. Les seules courbes qu’elle afficha de la journée et certainement de la semaine furent les nôtres. J’ai même un micro bout de vidéo planqué dans un coin où on m’entend m’esclaffer comme un con en arrivant en bas de la pente (il sortira des archives secrètes quand on saura qui a tué Kennedy)

Pour faire bref, notre journée de samedi fut plus que sportive. Arrive la fin d’après-midi, le paquetage et le bus de retour à aller chercher à la gare routière. Pour ce faire il faut se rendre à la ville située à une petite dizaine de kilomètres plus bas sur la route. Les bulgares ont cette capacité fantastique à tripler une voiture déjà en train d’en doubler une autre, tout ceci dans une courbe tandis que fonce vers eux un quatrième larron arrivant dans le sens inverse. C’est vivants que nous sommes tout de même arrivés dans une gare routière qui n’aurait pas fait beaucoup d’ombre à une concurrente sibérienne. Une sorte de cour carrée aux murs pelés et recouverts d’affiches délavées d’un autre temps, un bus unique aussi pourri que minuscule, un chauffeur qui présentait certainement plus d’alcool dans le sang que de papiers officialisant sa position. J’exagère, mais l’image restait un peu effrayante. On sentait un vrai besoin d’organisation.

Malgré la mauvaise impression, le trajet de retour s’est bien passé. Sorte de navette plus que bus direct vers Sofia, le bus nous a d’abord emmené dans des villages touristiquement « pittoresques » qui à mes yeux ont tout de même donné une impression d’enfer de la déprime sur terre. N’allez pas hurler à l’occidental perclus de confort, c’est simplement que ces endroits éloignés de tout et dénués non seulement de confort, mais surtout de loisir, d’occupation spirituelles, de culture, de possibilités, de vie, ressemblaient à des îlots de tristesse perdus dans l’arrière pays. Rien à y faire, rien à y vivre. C’est avec plaisir que j’ai vu arriver les faubourgs de Sofia, et même si c’est dans la banlieue lointaine (près d’un M. Bricolage) que le bus nous a largué les immondes néons avaient quelque chose de réconfortant.

C’est là que la soirée que tout a commencé à partir en vrille pour faire de cette soirée un souvenir amusant à posteriori… et un grand moment de solitude à l’instant. Ce premier largage en banlieue profonde m’a donné un avant goût de ma fin de soirée… Nous avons commencé par attendre une petite heure dans le froid et le vent ceux qui devaient venir nous chercher, uniquement pour se rendre compte à leur arrivée que la voiture pouvait tout au plus contenir une personne supplémentaire et un sac unique. Restaient 2 sacs, 2 paires de skis, 2 paires de pompes, 2 personnes... qui ont finalement pris un autre bus, solution qui avait pourtant été considérée puis rejetée lors d’un change téléphonique durant notre attente. La logistique allait être la grande absente de la soirée. L’alcool le grand invité.

Nous nous retrouvons au centre de Sofia avec les sacs sur la gueule à crapahuter quelques centaines de mètres pour retrouver l’appartement dans lequel un d’entre nous va dormir ce soir là. Les deux autres (Luke et moi) serons dans un hôtel situé un peu plus loin. Presque caché sous les sacs je ne fais pas particulièrement attention au décor. Il fait nuit, toutes les avenues se ressemblent, je suis crevé de ma journée, achevé par le trajet en bus et je n’aspire vraiment qu’à dormir en attendant mon avion. Celui-ci doit décoller à 8h le lendemain matin.

En arrivant à l’appartement et en posant les sacs près de l’entrée je remarque tout de même sur le chemin ce petit magasin de mobilier design pas dégueu qui occupe un rez-de-chaussée plus loin dans l’avenue. Des jolies choses probablement largement trop chères pour le salaire moyen local, et une teinte majoritairement orange… Je ne le sais pas encore mais le lèche-vitrine va me sauver dans quelques heures.

Nous nous faisons indiquer le chemin de l’hôtel et allons y poser nos affaires. A peine me suis-je étendu sur le lit notre porte s’ouvre et il faut déjà repartir vadrouiller en ville. Au programme : dîner ethnique et boîte. Je ne cherche même pas à lire les adresses sur les plaques des rues, cela fait une semaine que je vois du cyrillique et certains signes m’échappent toujours. Le trajet en taxi ne prend que 10 petites minutes et ne coûte que 2 euros… On se prend vite pour des riches là-bas. Faut faire attention à ne pas s’y croire.

Le dîner est tout juste fantastique. La bouffe bulgare est terriblement bonne et ils ne lésinent pas sur la quantité non plus. Pour donner une idée, les entrées font 300gr et ne coûtent que 3-4 euros maximum. Les plats font presque un demi kilo pour 1 euro de plus. Le tout est arrosé de bon vin et de vodka locale, la rakia. Au final j’ai de la bouffe jusque là (la main bien au dessus de la tête) et plu d’alcool que de sang dans la système. Et c’est là qu’il faut enchaîner sur la soirée club… malgré la bouffe, le ski, le bus, le sommeil, l’alcool, l’avion dans quelques heures… duuuur.

Bon, je vais pas dire que c’étiat pas bien puisqu’en fait c’était super. La boîte en question dont le nom m’échappe à l’instant, est magnifique, bien agencée, les filles sont absolument superbes (faut que j’y retourne en meilleur état d’ailleurs), la booze est peu chère (genre 20 euros la bouteille) et les choix musicaux très bons. Reste que j’ai les oreilles un peu sensibles depuis un concert de Laurent Garnier à Bruxelles et j’ai assez subi la sono un brin mal réglée ce soir là aussi. Tant et si bien que j’ai finalement dû me contraindre à rentrer à l’hôtel avant les autres… Et c’est là que le gros fun à commencé.

Alors… Prenez un Duj bien bourré, complètement crevé, ne parlant que français et anglais et ânonnant en allemand. Mettez-le dans un taxi bulgare conduit par un con ventru qui ne cause que dans le patois local. Faîtes indiquer à ce dernier le nom de l’hôtel et le nom de l’avenue le contenant par une copine bulgare elle-même bien au-delà des 2 grammes. N’oubliez pas de surtout ne pas donner à Duj un papier avec le nom de l’hôtel dessus (car Duj est crevé et ne se rappelle pas celui-ci) et envoyez le tout en vadrouille dans la ville. Vous avez là les ingrédients de départ pour une fin de soirée rocambolesque.

Les premières minutes le taximan me jauge, il estime mon niveau de connaissance de la langue bulgare puis satisfait de mon ignorance commence à appuyer sur un bouton planqué quelque part lequel fait tourner le compteur à grande vitesse. Le trajet ne devrait coûter que 3 Levs mais il en est déjà à 5 quand je me rends compte de l’accélération exponentielle de l’affichage. Je joins par portable les amis laissés au club pour qu’ils ré-expliquent à l’escroc où il convient de me déposer, et il semble approuver par un grognement. Cela ne semble rien changer au problème, je me retrouve embarqué dans un coin de la ville que je n’ai certainement pas vu à l’aller. Finalement je lui dis dans une bordée d’injures à son endroit de se ranger sur le côté. Il me réclame 5 fois plus de fric que le trajet n’en aurait normalement coûté. Je lui jette presque à la gueule en lui expliquant en anglais (au cas où il ferait semblant) que pour compenser cette perte financière énorme il faudra que je travaille 30 secondes de plus lundi matin. Et il se barre…

Là je suis un peu comme un con. Je n’ai plus de blé sur moi, c’était mon dernier billet. Je ne sais pas du tout où je suis dans Sofia et même si je reconnais ce gros bâtiment dans cet immense parc à ma droite je suis aussi parfaitement conscient que le dit parc fait plusieurs hectares et que de très nombreuses avenues le jouxtent. En gros, je ne sais pas du tout laquelle je dois emprunter. Pour arranger le tout mon portable tombe en rade de batterie et me laisse juste le temps d’envoyer un SMS histoire de prévenir les copains : « Had to bail out the cab. Totally lost out there. No batteries left ». Il est 3 heures du matin, pas de thunes, pas de moyen de communication, cyrilliquement parlant je suis totalement analphabète et ne peux décrire les plaques des rues. Je ne sais pas où je suis et de toute les manières je n’ai aucune idée du nom de là où je dois me rendre. Je n’ai presque aucune information visuelle sur le lieu en question et tout se ressemble dans mon brouillard alcoolisé… Le grand moment de solitude est bien là. Mesdames, Messieurs, je suis PAU-ME. On ne peut pas faire plus perdu que moi à cet instant là. Je ne panique pas parce que j’ai toujours les solutions de retrait telles passer un coup de fil en France via carte bleue ou commissariat afin que mes sœurs contactent le portable de mes potes ici à Sofia. Pas d’angoisse autre que celle de rater mon vol en fait.

Pour le moment je reste tout de même plus perdu que je ne l’ai jamais été avant. Ca fait des trucs bizarres dans la tête  On réalise son impuissance face au fait et on commence à chercher un signe connu autour de soi. De la méthode, de la méthode… je me suis dit ça plus d’une fois durant les 2 heures que j’ai passé à marcher dans les rues de la ville. J’ai commencé par longer un côté des immenses jardins entourant cet ancien palais dictatorial (ou je ne sais quoi) et cela a pris assez longtemps pour que je sache qu’en faire le tour complet suffirait à me faire rater mon vol. J’ai exploré quelques unes des avenues partant de ce côté afin de bien me rendre compte qu’elles étaient toutes semblables et que cela ne m’aiderait pas. Puis je me suis rappelé avoir croisé ce petit café ressemblant à un kiosque à musique dans les jardins… J’ai donc commencé à chercher le dit café, mais sans entrer dans le parc. Faut pas déconner non plus. Ca avait une tête de coupe-gorge de première et j’avais déjà mon quota d’emmerdes pour la soirée. Je n’ai pas pu trouver le bâtiment en question malgré une bonne heure de marche autour du parc. Ce faisant je tentais de tirer un peu de fric au divers DAB croisés. Les 6 premiers m’ont tout simplement recraché ma Visa sans aucune politesse et c’est finalement un DAB de la Société Générale (et oui) qui aura eu la décence de me sortir quelques billets. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas servi mais auraient pu me permettre de payer un autre taxi-escroc juste histoire d’effectuer mes recherches plus rapidement.

Je parlais tout à l’heure du lèche-vitrine. Il paraît que je suis une exception parce que je regarde les magasins à Paris et que j’adore faire les soldes… C’est comme ça. Foutez vous autant de ma gueule que vous voulez mais le fait est que cela m’aura permis de repérer à plus de 300m une petite teinte orange qui me parlait, là-bas, de l’autre côté d’un angle du parc. Quand d’autres préférant le foot aux soldes n’auraient rien vu, j’ai pu mettre la main sur l’avenue qui m’intéressait. La lueur orange émanait de la devanture de ce magasin aperçu du coin de l’œil à mon arrivée dans Sofia.

J’ai effectivement trouvé l’avenue, retrouvé l’immeuble et l’appartement à partir desquels je ne peux plus me tromper pour retrouver mon hôtel. Quand je m’effondre sur mon pieu il est dans les 5h et quelques du mat’ à ma montre, étant parti de la boîte vers 3h. J’ai mal aux pieds de toute cette trotte et j’ai juste la présence d’esprit d’envoyer un SMS expliquant que j’ai retrouvé l’hôtel avant de sombrer.

A peine ai-je fermé les yeux que mon téléphone (rebranché sur le secteur) sonne. Dans le brouillard plus que jamais je ne comprends rien et je raccroche. C’était Chris qui m’appelait pour me dire de me magner le cul car on avait oublié le changement d’heure avec toutes ces conneries. Il n’est pas 5h30 du mat quand il appelle, mais bien 6h30… le vol est dans une heure trente et je dois encore me rendre à l’aéroport… en taxi…

Le taxi qui se pointe en bas de l’hôtel commence à faire son cinéma quand il voit la longueur de mes skis… puis il ferme sa gueule et les range bien doucement quand il voit la tête que je fais en sortant de l’hôtel. Un de ces rares matins de l’année où je devais donner l’impression de pouvoir tuer pour une contrariété. Trajet à fond les ballons vers l’aéroport. Je suis escorté par Chris qui est encore complètement bourré de sa soirée. Lui n’a pas dormi ni bénéficié d’une longue marche salvatrice dans les rues de la ville… Enfin, tout se goupille bien, je me retrouve à passer les contrôles avec ma gueule de travers et Chris bourré hurlant dans mon dos, et derrière les cordons de sécurité, que tout est cool est qu’il m’aime… ambiance… Pour nue fois les douaniers ne me font pas chier, ça fait plaisir.

Le trajet en avion s’est bien passé. J’étais tellement défoncé que je n’ai même pas fait attention aux jolies turbulences qui l’ont parsemé et je crois bien que les deux petites vieilles à ma droite ont cru que j’étais russe…. Allez savoir.

Allez. Ca fait des bons souvenirs et ça permet d’apprendre 2-3 petites choses.
Un, les taxis bulgares sont des enculeurs et le touriste joue le mauvais rôle.
Deux, si tu ne parles pas la langue tu auras le menu en anglais avec les prix correspondants (soit deux fois les prix bulgares).
Trois, quand tu vas quelque part, il faut toujours avoir le nom du lieu et l’adresse écrite sur un papier. Ne jamais laisser une copine bourrée s’occuper de la logistique à ta place sinon tu finiras par te choper des ampoules aux pieds.
Il y a certainement plein d’autres trucs que j’aurais dû noter mais ça ne me revient pas à l’esprit maintenant. Quoiqu’il en soit, aussi déplaisant que l’expérience pouvait l’être dans l’instant elle s’est transformée en amusant souvenir pseudo aventurier dès le lendemain. Et c’est sûrement pour ça que je le raconte ici d’ailleurs.

Merci à tous de m’avoir permis de m’épancher avec cette séance de thérapie de groupe. Je retourne maintenant faire quelque chose de plus personnel avec le reste de mon week-end. Portez-vous bien et apprenez des langues.


Réponse de Freddo (1/4)
Rider: FreddoDésincrit
Posté le:08/04/06 19:17
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif

C'est toujours un plaisir de te lire !


Réponse de publicité (1/4)
Posté le:08/04/06 19:17
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif


Réponse de ¤x (2/4)
Rider: ¤x
Posté le:09/04/06 01:32
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif

changes rien duj
même si en voyant la tartine ...
je me suis dit : là il abuse

et n'oublies pas d'y retourner pour travailler la langue


Réponse de Taf (3/4)
Rider: Taf
Posté le:10/04/06 12:49
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alterna

>>Ca fait des trucs bizarres dans la tête &#61514

Qu'est ce qu'il foutait là le 1514 ?? Mad ?


Réponse de Pierrot (4/4)
Rider: Pierrot
Posté le:11/04/06 18:19
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif

Bravo Duj ... j'aime quand tu nous parles comme ça !


Réponse de publicité (4/4)
Posté le:11/04/06 18:19
Titre : Re: Bulgarie, l'autre pays ds taxis (edito alternatif


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