Il était une fois un Inca nommé Pachacuti qui traînait dans les montagnes avec son armée. Il s'était allié avec une tribu voisine pour parvenir à dominer un peuple particulièrement puissant et agressif, du nom de Tomatl. Alors qu'il était arrivée aux portes de la ville ennemie, un épais brouillard se forma devant ses troupes. Le siège dura quelques jours, pendant lesquels le brouillard ne faiblit pas. La prise de la ville devenait de plus en plus difficile, et les Tomatl enrôlèrent tous les hommes valides en âge de se battre. Là commence l'épopée du Miraculé.

Le Premier Jour, alors que Pachacuti allait lever le siège, vers midi une armée de Tomatl surgit du brouillard et fondirent sur ses troupes. Celles-ci furent décimées en un rien de temps, tant l'attaque fut frontale et brutale. Même les femmes et les fillettes périrent... devant ses yeux, il vit son armée mise en pièces. Seul, Pachacuti à la fronde exercée resta sur le front vaillamment.
Lorsque, seul et sur le point d'être encerclé, il vit qu'il était perdu, que s'il fuyait, les puissants Tomatl le poursuivraient et risquaient de le faire tomber par leurs jets de boules particulièrement bien tassées, il décida de tenter sa chance par une ruse audacieuse.
Cependant, tout près de lui, l'un de ses ennemis lui proposait un pacte où il était question de couleur de laine, mais n'étant pas spécialiste du tricot, il décida de faire le sourd.
Alors que les ennemis commençaient à faire pleuvoir des projectiles sur lui, il leur montra son père, le soleil, qui aveugla un instant ses ennemis. Rapide comme l'éclair, il tendit sa fronde, visa l'un des chefs pour détourner l'attention, et fonça droit entre les lignes ennemies, plein sud. Se cachant dans une taverne locale tenue par des gens neutres, il prit une bonne collation en préparation d'un séjour un peu long en solitaire, et se dirigea enfin en plein coeur de cet épais brouillard qui avait causé sa perte, et qui, maintenant vide, pourrait peut-être le cacher. Avant d'entrer dans cette purée de poix, il regarda une dernière fois son père, le Soleil, et l'implora: "Ô mon Père, faites que l'obscurité me protège de ces barbares, et faites que je puisse en sortir vivant". Et il plongea dans l'épais nuage, avançant à tâtons, jusqu'à trouver un endroit désert où il ne serait peut-être pas découvert.
Là, il attendit longtemps, tapi entre deux rochers, guêtant les moindres mouvements. Parfois, on passait près de lui, mais il restait tapi, immobile, retenant sa respiration.
Une journée entière passa, longue comme des années. Pachacuti se jura plusieurs fois qu'il ne recommencerait plus une telle ruse et qu'il préférait encore l'Autel du Sacrifice.

Le Deuxième Jour, au petit matin, il était toujours entouré de l'épais brouillard, et tout était calme, personne ne l'avait découvert, pourtant presque à la bordure de la ville ennemie. Il reprit son chemin, toujours plein sud, poussant sur ses skis déjà bien usés par la précédente bataille. En chemin, il avisa une vieille bicoque, visiblement abandonnée depuis longtemps. Hésitant à visiter pour ne pas perdre de temps, il se dit qu'il trouverait peut-être quelque objet utile à sa fuite. Alors qu'il fouillait, il trouva une paire de skis toute neuve et récemment fartée. Il les chaussa et fonça encore plein sud jusqu'à s'apercevoir qu'il allait sortir du brouillard qui le protégeait. Alors, il s'arrêta et découvrit, tapie entre des arbres, une rescapée de son armée qui, comme lui, avait trouvé refuge dans le brouillard. Ils firent alors silence et attendèrent patiemment le lendemain.

Le Troisième Jour, il fut réveillé par une sonnerie et aussitôt, fut assailli par un Tomatl qui l'avait surpris dans son sommeil. Le brouillard s'était dissipé et ils étaient tous deux à découvert! Heureusement, leur assaillant était seul. Il riposta aussitôt, chaussa ses skis, conseilla à sa compatriote de descendre avec lui au sud, et descendit tel un éclair, ses skis tout neufs glissant parfaitement sur la neige fraîche. Un peu plus bas, il avisa une maison abandonnée et, se retournant, vit qu'il aurait peut-être le temps de tenter sa chance. Il commençait à devenir très faible, et il savait qu'il devrait s'arrêter très bientôt. La chance lui sourit alors encore car son père Viracocha le surveillait et lui accorda une faveur, disposant bien en vue dans la maison abandonnée un délicieux et nourrissant sandwitch. Pachacuti, affamé et affaibli, savoura en silence ce don du ciel, puis chaussa à nouveau ses skis et repartit de plus belle, mettant avec ses ennemis une distance respectable à la nuit tombée. Sa compatriote de la veille, qui avait décidé de se cacher à nouveau dans le brouillard, ne résisterait pas longtemps.

Le Quatrième Jour, il descendit encore plein sud, mais fut pourchassé par l'un des Tomatl qui, malgré son expertise, ne réussit pas à faire faiblir notre Miraculé, qui resta bien droit sur ses skis en dépit des attaques pourtant bien menées.

C'est ainsi que le Cinquième Jour, Pachacuti retrouva enfin sa femme, plus très loin de ses pénates, et son poursuivant abandonna, comprenant qu'il entrait en terrain dangereux.
Là, Pachacuti remercia le Soleil d'avoir entendu sa prière, et de l'avoir extrait des traits des Barbares.

Merci les tomates pour ces grands moments de stress et de rigolade. J'estimais sincèrement mes chances de m'en sortir à pas plus de 10%.
Et désolé Madralf de pas avoir répondu à l'invitation...
JY.

bien joué Jytou le sioux !!

mais non pas un sioux un inca on ta dit ralf

humhumhum... etrange... allez Al-kashi dis nous que tu as piraté le compte de Jytou

En même temps, le Miraculé, ben il est en train de se faire rusher au sud de la Tête Rousse, alors qu'il aurait pu être déjà au village... ah ces preneurs de risques, incorrigibles!
(Tiens, ça me rappelle un post d'un gars qui disait qu'on était responsable de la majorité de nos propres hostos, bizarre... )

J'ai l'impression qu'il y a eu une éclipse de lune ?
Ils sont forts les dieux Incas ...

ouaip, ah c'te lune, toujours là au mauvais moment!